A 16 ans, John Unger, fils adoré d’une bonne famille d’une petite ville du Mississipi, nommée Hadès, est envoyé à St-Midas près de Boston, dans le lycée le plus cher et le plus sélect du monde. «Tous les élèves étaient fils de milliardaires et John était reçu l’été dans les stations à la mode.» Il y passe deux années très agréables jusqu’à l’arrivée de Percy Washington, un garçon beau et sage, très affable et très bien habillé mais curieusement distant avec tout le monde. Pourtant un jour il invite John à passer l’été avec lui chez son père, l’homme le plus riche du monde qui possède «un diamant plus gros que l’hôtel Ritz-Carlton.»
Après un long voyage en train, ils arrivent au milieu des Rocheuses du Montana, près de Fish, un village d’une douzaine d’habitants misérables, dans un endroit totalement isolé, inconnu des cartes. C’est là que s’élève un somptueux château de marbre au bord d’un lac et qu'apparaît une jeune fille, telle Titania, avec des torsades de saphirs dans les cheveux : c’est la sœur de l' ami. John se croit dans un lieu enchanté quand on lui apprend que la montagne sur laquelle il se trouve est en réalité un gros diamant mais le monde doit l'ignorer coûte que coûte!
Nous sommes désormais dans un conte et tout devient en effet merveilleux pour le jeune héros jusqu’au moment où la réalité le rejoint qui va considérablement noircir le tableau de façon tragique, plus qu’on ne pouvait l’imaginer.
Le rêve vire très vite au cauchemar et même au délire lorsque Braddock Washington, le père tout puissant, veut soudoyer Dieu contre le monde entier dont il se sent menacé! Il est si riche !
«Prométhée enrichi, il avait recours à des sacrifices oubliés, à des rites abandonnés et à des prières déjà surannées à la naissance du Christ.»
Nous voici maintenant en plein mythe ! Depuis le début du récit les noms propres ont une grande importance: Hadès, Midas, Prométhée. Nous assistons à la fin d’un monde, une vraie apocalypse ! Que reste-t-il du beau rêve de richesse de la montagne-diamant si ce n’est la prairie nue où pique-niquent les jeunes gens sous les étoiles?
«Je n’avais jamais remarqué les étoiles. Je les imaginais toujours comme d’énormes diamants qui appartenaient à quelqu’un. Elles me font peur à présent. Elles me donnent l’impression que toute ma jeunesse, tout ça, n’a été qu’un rêve.- C’était un rêve, dit John avec calme. Pour tout le monde la jeunesse n’est qu’un rêve, une sorte de folie.»
Que s’est-il donc passé entre ces deux moments extrêmes?
Ètrange nouvelle que celle-ci ! A lire au second degré sinon on se sent vite perdu!
Un diamant gros comme le Ritz de F. Scott Fitzgerald. (Pocket, 2008, 118 pages)
Cette nouvelle est stupéfiante !
RépondreSupprimerj'avais bien aimé benjamin button, mais j'ai pas du tt accroché à la seconde nouvelle
RépondreSupprimerJ'ai davantage aimé l'histoire de Benjamin Button mais par contre j'ai trouvé la construction de cette nouvelle-ci beaucoup plus aboutie.
RépondreSupprimerIrrégulière, Elle m'a semblé très étrange et assez loin de ce que je m'attendais à trouver chez cet cet auteur!
RépondreSupprimerAnne Sophie J'ai également été très désorientée à la première lecture et même assez déçue puis en la relisant j'y ai aperçu une autre interprétation plus intéressante qu'il ne semblait tout d'abord.
RépondreSupprimerCynthia, Cette nouvelle-ci bizarrement me semble plus ambitieuse que l'histoire de Benjamin Buitton mais moins sympathique cependant, plus abstraite!
RépondreSupprimerça m'a l'air assez bizarre non ? bon je passe car les nouvelles et moi bof
RépondreSupprimerC'est drôle, c'est un auteur que je n'ai pas du tout envie de lire, je ne sais pas pourquoi. J'ai dû lire Gatsby jadis, sans être emballée.
RépondreSupprimerDominique, Sincèrement oui, c'est pour le moins très étrange et je ne le mets pas parmi les meilleurs textes de l'auteur, loin de là!
RépondreSupprimerAifelle, J'aime ses romans et peu ses nouvelles. Sa vie m'intéresse ainsi que celle de sa femme. J'ai lu pas mal sur leur tragique destin à tous les deux! Ils ont d'ailleurs beaucoup écrit sur eux-mêmes, chacun de son côté.
RépondreSupprimerje n'avais pas aimé du tout cette nouvelle !
RépondreSupprimerLystig, Je le comprends tout à fait! Elle me met mal à l'aise aussi!
RépondreSupprimer(HS As-tu reçu "Le Passage"?)
Je n'avais lu que la première nouvelle avant de regarder le film mais ton billet m'intrigue : puisque j'ai le recueil, je vais la lire, surtout me semble-t-il qu'elle est très courte.
RépondreSupprimerMaggie, Très courte et en accéléré. Tout va très vite! Bonne lecture! J'attends ton billet!
RépondreSupprimerJ'étais super déçue qu'elle ne soit pas dans mon édition de Benjamin Buttonk, en fait. Je veux la lire depuis un bon moment!
RépondreSupprimerKarine:); Je peux te l'envoyer si tu veux! Le livre est tout mince!
RépondreSupprimerCes nouvelles laisse apparaitre un style beaucoup imaginatif que dans ses romans :-)
RépondreSupprimerLN, oui, c'est très juste et c'est aussi ce qui m'a frappé! Pas sûr cependant que je les préfère! Pour moi mille fois mieux ses romans!
RépondreSupprimerEn effet cela a l'air bien étrange...
RépondreSupprimerSabbio, étrange et un peu dérangeant: une fable car on ne croit pas un seul moment à une telle histoire!
RépondreSupprimerApres Gatsby il me la faut !!
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