dimanche 20 octobre 2013

Scène de crime virtuelle, Peter May

Le héros, Michael,  est un photographe de police en pleine dépression après la mort de sa jeune femme. Pour s’en sortir, il suit des séances individuelles auprès d’Angela, sa psy, qui lui  propose  un jour de s’inscrire à sa nouvelle forme de thérapie de groupe. Pour cela, il doit entrer dans le monde virtuel de Second Life. Réticent tout d’abord, Michael se prend vite au jeu de son avatar et de  son nouvel univers. Il y rencontre de nouveaux amis qui l’initient très vite au fonctionnement de ce monde nouveau. Lui-même  en entraîne d’autres de sa vie réelle et finit par oublier  sa tristesse et ses soucis. Il semble heureux enfin. Mais bientôt la vie réelle réapparaît, se mêlant  de façon violente à la virtuelle et vice versa. Des avatars tués  se révèlent  des meurtres de personnes  bien réelles dans la vraie vie. Michael lui-même se sent menacé et doit rependre son métier sur la trace du mystérieux tueur.
Elle était grande, blonde, et superbe comme beaucoup d'autres femmes dans SL. Chas avait vu son cadavre, bras et jambes écartés sur le lit. Il savait qu'en réalité ses cheveux étaient courts et bruns et qu'elle avait un visage carré et banal. De toute façon, la mort effaçait toute beauté des traits d'une victime. 
Ce n’est que le début  j’ai marché, très intéressée par l’originalité de la situation, la découverte puis  l’affrontement constant des deux mondes. Je me suis réjouie de l’imaginaire nouveau créé ainsi  par le biais de ce nouveau jeu à l’échelle mondiale et je me suis amusée avec  les expériences et les réactions plus ou moins ingénues, perverses, sexuelles,  cocasses ou terrifiantes  vécues par  Michael alias Chas. J’aurais aimé que ça continue ainsi sur ce rythme allègre mais vers la moitié du livre, le plaisir est devenu ennui, l’enquête, un  boulet! Je me suis enlisée dans une certaine forme de répétitions et de platitudes, avec l'impression de tourner en rond.  J’ai commencé à sauter les longues descriptions de maisons et de paysages, puis les trop nombreux dialogues, j’ai tourné de plus en plus vite les pages et les chapitres jusqu’à lire le passage où l’assassin était découvert, ce que je pressentais déjà puisque ici les noms ont une grande importance  non seulement virtuelle mais symbolique aussi.

Une déception par conséquent malgré une idée de base qui me plaisait beaucoup avec ce déplacement vers le jeu virtuel qui promettait beaucoup  mieux  au départ . 
Il avait passé presque trois heures dans cet autre monde,où il était devenu quelqu'un d'autre. Pour la première fois depuis des mois, la douleur de la perte de Mora  n'avait pas occulté ses autres pensées. Ce qui le surprit et le dérangea le plus cependant , fut de constater à quel point Chas avait pris le dessus, comme une part de lui-même dont il avait jusque là ignoré l'existence. Il n'était pas Chas et Chas n'était pas lui. Mais il partageait des sentiments, des souvenirs, la même douleur. Ils étaient un et en même temps deux. c'était une expérience extraordinaire, folle et un petit peu effrayante 
L'auteurPeter May (né le 20 décembre 1951 à Glasgow) est un scénariste de télévision et romancier écossais. Il habite en France dans le Lot. (W)
Quelques œuvres:
Meurtres à Pékin, 2005 (Finaliste du Prix des lectrices de Elle.)
Cadavres chinois à Houston, 2007 (Prix Intramuros 2007 du salon Polar & Co de Cognac.)
L'Homme de Lewis, éd. du Rouergue, 2011
Le Braconnier du lac perdu, éd. du Rouergue, 2012

Scène de crime virtuelle, Peter May,
Traduit de l'anglais par Jean-René Dastugue, (Virtually Dead)
Rouergue noir,  2013, 332 pages

Livres contre critiquesCe livre a été lu dans le cadre de Masse Critique de Babelio  et participe au challenge Thrillers et polars de Liliba

20 commentaires:

  1. Une déception... bon, soyons philosophe, ça me fera un titre de moins à noter ;0) Bon dimanche

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    1. Voilà, tu as raison: c'est ainsi qu'il faut le prendre! :)

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  2. une même déception pour moi après ses trois polars très réussis celui ci m'a laissé de marbre

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    1. Pour moi il commençait bien pourtant mais il n'a pas tenu ses promesses.

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  3. Tu me rappelles qu'il faut que je finisse la trilogie.

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  4. Je m'en tiendrai au Peter May de l'île de Lewis, je dois lire le troisième !

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    1. Je ne connaissais pas cet auteur avant de lire ce livre-ci! Je lirais bien aussi cette trilogie!

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  5. Pas tentée de le lire non plus ...

    Y.

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    1. Ou alors il faut vraiment être ou avoir été passionné par ce jeu. Contente de ton passage Y!

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  6. Je ne connaissais pas et passerai donc au-dessus sur l'étal du libraire... Je te souhaite un beau dimanche.

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    1. Merci Ö! Il y a mieux à lire et à découvrir en ce moment, je trouve. Bon dimanche aussi.

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  7. Je note ta déception et je passe mon chemin ;)

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    1. Le début est bon pourtant ... j'ai d'autant plus regretté!

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  8. Une déception du coup... Dommage ça avait l'air plutôt prometteur...

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    1. Ceci dit certains lecteurs ont aimé jusqu'au bout mais d'autres comme moi signalent de la lassitude à partir du milieu de l'histoire.

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  9. je possède le premier volume de la trilogie de lewis - je ne note donc pas ce titre vu ton avis mitigé :)

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