Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter. (Marguerite Duras)
Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L’homme est noir, la femme est blanche. Et alors? (4éme de couverture)
Entre ces deux citations, le récit de la relation entre Solange - déjà personnage dans "Clèves", un roman de 2011, devenue actrice de second ordre à Hollywood, d'origine basque - et Kouhouesso Nwokam, beau Camerounais à dreadlocks et grand manteau dont l'obsession est d'adapter le roman de Conrad: "Au cœur des ténèbres" qu'il ira tourner au Congo avec mille difficultés, Solange à ses côtés, censée tenir un petit rôle.
Pour elle , c’est
une grande histoire d’amour,
pour lui, ce n’est qu’un passe temps et quelques textos plus ou moins
rassurants entre de longues plages de
silence qui s’étirent de plus en
plus. Elle ne pense qu’à lui, il ne
songe qu’à son film.
Le récit navigue entre Hollywood, avec Georges (Clooney), Steven (Soderberg), Vincent (Cassel) et bien d’autres acteurs célèbres, Paris et la Côte basque où vit le fils et la famille de Solange et surtout l’Afrique où se tourne le film, au Gabon, au Cameroun, avec des Pygmées ou plutôt des Bakas. Les difficultés s’enchaînent. Tout est lourd, lent, compliqué. On y rencontre les abikus, les enfants qui meurent à peine nés, les démons «qui entraient dans les corps et y faisaient des démoneries », les arbres qui parlent et «prennent le parti des sages» et on respecte les caprices coûteux des stars qui craignent les maladies.
La relation entre la jeune actrice blanche et le réalisateur noir a-t-elle résisté à tant de déboires?
Après le retour à Roissy, le récit s'achève et il faut les deux deniers chapitres de seulement quelques lignes chacun pour qu'on soit informé de ce qui s'est passé.
Merci à Marie Darrieussecq d'avoir ainsi pris soin de ses lecteurs en leur proposant une fin en bonne et due forme.
Merci à Marie Darrieussecq d'avoir ainsi pris soin de ses lecteurs en leur proposant une fin en bonne et due forme.
Si je n'ai pas été particulièrement captivée par cette histoire, le style de l'auteur en revanche m'a séduite: des phrases courtes, précises, ciselées qui m'agaçaient au début, en raison du rythme saccadé que cela donne à la lecture puis curieusement j'ai apprécié ensuite, comme si je lisais en accéléré, toujours un peu à bout de souffle, presque comme en lecture rapide. Ça tombe bien: l'histoire s'y prêtait.
Le livre était retenu sur la première sélection pour le Goncourt et le Médicis. Il a disparu du Goncourt mais qu'en est-il du Médicis? Il est sur la liste de la deuxième sélection que voici:
Les 8 romans français (2éme sélection du Médicis)« Le Milieu l’horizon », par Roland Buti (Zoé)
« Voir du pays », par Delphine Coulin (Grasset)
« Il faut beaucoup aimer les hommes », par Marie Darrieussecq (P.O.L)
« Faber. Le Destructeur », par Tristan Garcia (Gallimard)
« Le dernier seigneur de Marsad », par Charif Majdalani (Seuil)
« Faillir être flingué », par Céline Minard (Rivages)
« La Conjuration », par Philippe Vasset (Fayard)
« Arden », par Frédéric Verger (Gallimard)
Il faut beaucoup aimer les hommes, Marie Darrieussecq
Rentrée littéraire 2013 (Participation 2)
Je n'arrive pas à savoir s'il me tente celui là :-)
RépondreSupprimerSi ça peut être un critère, je te dirais que l'écriture m' a peut-être intriguée, c'est vrai et pourtant je n'aimerais pas le relire, ce roman.
SupprimerSes thèmes ne m'attirent pas du tout, ce n'est pas avec celui-ci que je franchirai le pas ..
RépondreSupprimerC'est le premier livre que je lis de cette auteur mais je m'attendais à mieux!
SupprimerLe titre me fait sourire... mais l'auteur moins ;)
RépondreSupprimerIl faudrait que je lise Truismes, le roman qui l'a fait connaître!
SupprimerJe l'ai eu pour mon anniversaire ! Je le programme pour la semaine prochaine...
RépondreSupprimerJe reviendrai prendre ton lien et lire ton article. Je n'ai vu que ta conclusion...
J'ai hâte de connaître ton avis!
SupprimerMouais... je n'aime pas beaucoup Darrieussecq...
RépondreSupprimerAh non? eh bien je ne suis pas très enthousiaste non plus, comme tu l'auras compris, mais ce n'est que mon premier livre!
SupprimerAffaire à suivre pour le Médicis, alors.
RépondreSupprimerJe ne parie pas pour ce choix!
SupprimerJ'ai abandonné Clèves...
RépondreSupprimerPeu de chance alors que celui-ci te plaise!
SupprimerCes auteurs français m'ennuient ...
RépondreSupprimerJe leur préfère de loin les Américains! Ce n'est pourtant pas faute d'essayer!
SupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerpas un mauvais souvenir de Truisme mais je l'ai lu en 1997 et ne m'en rappelle que vaguement ....
Bisous et bon WE !
Pas très envie de poursuivre ma découverte de cet auteur!
SupprimerJe garde un très mauvais souvenir de Clèves donc je passe mon tour sans aucun regret.
RépondreSupprimerJ'aimerais quand même bien lire Truismes , pour comprendre les raisons de son succès!
SupprimerC'est une auteur qui ne m'attire pas du tout : de la littérature française comme je n'ai pas envie d'en lire.
RépondreSupprimerC'est mon premier essai avec elle mais il n'est pas très concluant, comme tu vois!
SupprimerIl est dans ma LAL, j'espère avoir la chance de le lire d'ici la fin de l'année!
RépondreSupprimeret surtout j'espère que tu l'apprécieras!
SupprimerJe n'avais pas été transcendée par Clèves, il faut peut être que je retente avec celui ci...
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