Chicago, octobre 1920. Hadley Richardson a 28 ans et débarque du Missouri lorsqu’elle fait la connaissance d’un jeune homme de 20 ans, revenu blessé de la Grande Guerre, Ernest Hemingway. Après un mariage éclair, ils embarquent pour la France et se retrouvent à Paris au cœur d’une «génération perdue» d’écrivains anglo-saxons expatriés – Gertrud Stein, Ezra Pound, James Joyce, Scott Fitzgerald… Rive gauche, entre l’alcool et la cocaïne, la guerre des ego, les couples qui se font et se défont et la beauté des femmes, Ernest travaille à son premier roman : Le soleil se lève aussi, qui lui apportera consécration et argent. Mais à quel prix? Hadley saura-t-elle répondre aux exigences et aux excès de son écrivain de mari? Pourra-t-elle rester sa muse, sa complice, son épouse? (Note de l'éditeur)
J’ai eu beau essayer de guérir de Paris, il m’a bien fallu admettre un jour qu’on ne s’en remet pas. En partie à cause de la guerre.
Hadley Richardson et Ernest Hemingway se rencontrent chez des amis à Chicago et après quelques échanges de lettres, ils se marient et s’installent à Paris, du côté de Montparnasse, au milieu des artistes de l’époque. Peintres, écrivains, poètes et jazzmen affluent d’un peu partout.
- Leur traversée à pied du col du Grand-Saint-Bernard pour passer en Italie revoir l'endroit où il a été blessé - les nausées et les cauchemars permanents de l'écrivain, conséquences de la guerre.
- Les premiers succès, les premiers séjours sur la Riviera, Antibes, les belles villas, les amis riches et célèbres, les chalets suisses l'hiver, les corridas espagnoles, Cayetano Ordonez, le matador qui servit de modèle pour Le soleil se lève aussi, les premières trahisons également.
- Le divorce enfin, si douloureux, pour épouser sa meilleure amie.
C’est elle qui raconte leur vie au moment où Hemingway écrit son premier roman: Le soleil se lève aussi. L'auteur, Paula McLain, est reconnue pour s'être appuyée sur de solides recherches concernant leur situation à cette période de l'entre deux guerres.
Bien que de tempéraments opposés, ils ont en commun le même genre de mère possessive et étouffante et leurs pères très aimés mais dépressifs se sont tous deux suicidés. Très bonne pianiste, elle a cependant tendance à se dévaloriser. Quant à lui, il montre de plus en plus nettement une tendance à la bipolarité, alternant les accès de désespoir et les moments de grand enthousiasme et d’activité effrénée.
Les principaux épisodes:
- L'amitié puis la dispute avec Gertrude Stein qui prône la concision du style: ne garder que l'essentiel est son credo.
- Les livres prêtés par Sylvia Beach dans la célèbre librairie Shakespeare et Company: Tourgueniev, Ovide, Homère, Catulle, Dante, Flaubert et Stendhal, T.S. Eliot, James Joyce. - Leur traversée à pied du col du Grand-Saint-Bernard pour passer en Italie revoir l'endroit où il a été blessé - les nausées et les cauchemars permanents de l'écrivain, conséquences de la guerre.
Rien n'était pareil. Les abris et les tranchées creusées avaient disparu. Ernest retrouva la pente où il avait été blessé, mais elle était verdoyante, intacte, jolie comme tout. Rien n'avait l'air vrai. Ernest détesta le printemps.- L'incident terriblement traumatisant de la perte par Hadley, à la gare, de la valise contenant tous les papiers préparatifs des écrits d'Hemingway puis l'annonce de la venue d'un bébé qui trouble tout autant le jeune mari. Tous les ennuis s'accumulent brusquement: le manque d'argent, l'alcool, les disputes, les crises de jalousie jusqu'à l'arrivée de l'enfant, puis le déménagement, certains amis comme Ezra Pound qui, ne voulant pas supporter les cris d' un bébé, s'éloignent d'eux. Ernest qui pour avoir un peu de calme passe ses journées à écrire à La closerie des Lilas.
- Les premiers succès, les premiers séjours sur la Riviera, Antibes, les belles villas, les amis riches et célèbres, les chalets suisses l'hiver, les corridas espagnoles, Cayetano Ordonez, le matador qui servit de modèle pour Le soleil se lève aussi, les premières trahisons également.
- Le succès et, après trente ans de silence, le dernier coup de téléphone, en 1961, pour un dernier adieu avant le suicide d'un coup de fusil, ainsi qu'avaient fait leurs pères.
J'ai lu ce livre comme on prend connaissance des secrets de la vie d'amis très chers dont on n'avait plus de nouvelles depuis longtemps. J'ai beaucoup lu Hemingway et sur Hemingway, sur Scott et Zelda Fitzgerald aussi. C'est pourquoi c'est avec une certaine forme de mélancolie et de tristesse que je referme ce livre, intéressant, bien documenté et bien écrit. Malgré leurs succès littéraires, le constat est celui d'un échec, de vies survoltées et finalement solitaires et malheureuses qui sombrent dans l'alcool, le suicide, la folie, les excès en tous genres. Aucun de leurs défauts n'est caché, au contraire. Les personnages ne me semblent pas particulièrement attachants mais leurs vies me passionnent pourtant. Il me reste à lire maintenant le livre d'Hemingway qui évoque le mieux ces années folles: Paris est une fête.
Hemingway et sa première épouse en 1922.
Ils sont restés mariés six ans et ont eu un fils. Elle se remaria ensuite avec un journaliste américain rencontré à Paris. Sa meilleure amie, Kate, épousa quelques années plus tard John Dos Passos
Ernest Hemingway se maria quatre fois :
- Hadley Richardson du 3 septembre 1921 à janvier 1927. Un enfant.
- Pauline Pfeiffer du 10 mai 1927 au 4 novembre 1940. Deux enfants.
- Martha Gellhorn de novembre 1940 (trois semaines après son divorce) en 1945.
- Mary Welsh Hemingway de mars 1946 jusqu'au suicide de Hemingway. (Wikipedia)
Madame Hemingway, Paula McLain, Livre de Poche, 500 pages,
Prix des lecteurs, sélection 2012, Traduit de l'américain par Sophie Bastide Foltz,
Titre original: The Paris Wife, 2011Autre billet: Lili Galipette , il me semble que j'en ai lu récemment un autre mais je ne sais plus chez
qui.
Je suis en pleine lecture, c'est plaisant et c'est autant le lieu et l'époque qui m'intéressent que l'histoire du couple. (bravo pour le changement de look)
RépondreSupprimerL'atmosphère de l'époque, à Paris dans le milieu des artistes en particulier, est en effet très bien évoquée. C'est ce qui rend avant tout agréable cette lecture.
SupprimerIl est dans ma PAL, contrairement à Aifelle, je n'ai pas encore attaqué mais c'est pour bientôt !
RépondreSupprimerIl se lit bien et avec plaisir même si on connaît déjà assez bien l'environnement de l'histoire du couple.
SupprimerLe conseillerais-tu à quelqu'un n'ayant encore jamais lu Hemingway ? Ou bien vaut-il mieux avoir lu quelques-uns de ses romans avant de s'atteler à ce titre-ci ?
RépondreSupprimerJ'ai "Le vieil homme et la mer" qui m'attend dans ma PAL et je suis également tentée par "Paris est une fête".
Non, pas besoin d'avoir lu Hemingway auparavant mais j'ai l'impression que ce roman donne envie de le lire ou de le relire par la suite. "Le vieil homme et la mer" est très beau mais c'est peut-être aussi le moins biographique de ses romans. C'est plus un conte d'ailleurs.
SupprimerTroisième ou même quatrième billet positif que je lis sur ce livre et il est déjà noté et souligné. Etrange, il ne me semble pas en avoir vraiment entendu parler à sa sortie broché.
RépondreSupprimerNon, on n'en a pas beaucoup parlé avant qu'il ne sorte en Poche mais depuis, on se rend compte que c'est une lecture non seulement agréable mais également instructive sur l'écrivain américain et sur le Paris de la Belle époque et des milieux artistiques du premier XXe siècle en Europe.
SupprimerChangement de look, oui!
RépondreSupprimerParsi est une fête doit être bien, non?
Pour le look, c'était devenu obligatoire mais ce n'est sûrement pas encore définitif sauf que par manque de temps je n'en fais pas une priorité.
SupprimerJ'espère que "Paris est une fête" sera bien mais le trouve-t-on facilement? Je ne sais pas encore.
Comme Cynthia, je n'ai jamais lu Hemingway qui ne m'intéresse que moyennement. Par contre, ce roman plus biographique me tente beaucoup !
RépondreSupprimerC'est un travail très honnête mais ce n'est quand même pas du Hemingway!
SupprimerMoi, j'ai lu Alabama Song, centré sur Zelda et Scott Fitzgerald mais qui évoqué Hemingway sans le nommer, qui m'a donné envie de lire Paris est une fête et je lirai celui-ci car tu m'as convaincu, merci.
RépondreSupprimerSi tu as aimé "Alabama Song" (que j'ai trouvé un peu brouillon pour ma part), tu aimeras celui-ci aussi, plus classique dans la présentation et le déroulement des évènements.
SupprimerIl va faire partie de mes prochaines acquisitions...
RépondreSupprimerBonne journée !
Tu verras, c'est pas mal fait comme semblant d'autobiographie!
SupprimerJ'ai aussi "Paris est une fête" dans la PAL, et ce livre-ci me fait très envie (le tout, c'est de trouver le temps...)
RépondreSupprimerEh oui! C'est le plus difficile!
SupprimerHemingway et Fitzgerald sont des auteurs fascinants je trouve. Auraient-ils produits de tels chefs d'oeuvre sans avoir eu une existence aussi "agitée". J'en doute.
RépondreSupprimerC'est ce que je me demande toujours aussi! De même pour Verlaine, Rimbaud, Baudelaire et tant d'autres! La vie d'artiste peut -être terrible.
SupprimerJ'ai adoré ce roman, on y apprend beaucoup de chose sur le personnage troublant et fascinant qu'était Hémingway !
RépondreSupprimerC'est vrai et en plus ça se lit comme un roman§
SupprimerDans "Paris est une fête", livre que je lis et relis avec toujours autant de plaisir (ce livre m'a permis de vraiment connaître Hemingway) le couple est incontournable.
RépondreSupprimerJe n'étais pas au courant de la sortie de ce livre, il est maintenant en tête de ma liste de livres à acheter.
Beaucoup de mannequins et de journalistes de mode , beaucoup d'élégance dans ce milieu. Un roman très vivant et agréable.
SupprimerSi ce roman m'a tentée, c'est surtout parce la couverture de la version grand format me plaisait énormément. Finalement, je ne l'ai pas lu.
RépondreSupprimerC'est une bonne surprise pour moi qui n'avais rien demandé. J'ai vraiment bien aimé ce récit .
SupprimerJ'ai commencé Hemingway, et puis bien vite reposé. Je devrai ré-essayer, on ne sait jamais. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce livre, mais ça ne m'a pas donné envie de lire Hemingway...
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu grand chose d'Hemingway (Le veil homme et la mer et les neiges du kilimanjaro. Par contre, au fil de mes voyages, l'homme me suit, à moins que ce soit moi qui le suive... A Cuba, à Key West... De resto, en bar, en maison... Alors oui, ce livre m'intéresse. je note.
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