Ce jour est aussi le jour anniversaire de la naissance du comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï, né le 28 août 1828, à Iasnaïa Poliana, qui restera sa propriété toute sa vie et qui est devenue un des hauts-lieux touristiques de Russie. Cela se passait il y a 184 ans. Très tôt orphelin, c’est par sa tante qu’il fut élevé dans cette grande propriété de famille.
Il se marie en 1862 et écrit Guerre et Paix, son premier grand roman, en 1869.
Je commence aujourd’hui le livre III, première partie, chapitre 1.
Le fatalisme est inévitable en histoire lorsqu’il s’agit d’expliquer les phénomènes irrationnels (c’est-à-dire ceux dont nous ne comprenons pas le sens). Plus nous nous efforçons d’expliquer rationnellement ces phénomènes historiques, plus ils nous apparaissent dénués de sens et incompréhensibles.(Guerre et Paix, Folio classique, Tome 2, pp 10 et 11)
Tout homme vit pour soi, profite de sa liberté pour atteindre ses buts personnels et sent de tout son être qu’il peut à chaque instant accomplir ou ne pas accomplir tel acte; mais une fois qu’il l’aura accompli, cet acte accompli à un moment précis du temps deviendra irrévocable et appartiendra à l’histoire qui, de libre qu’il était, le rend nécessaire.
La vie de tout homme présente deux faces; celle de sa vie personnelle, d’autant plus libre que ses intérêts sont abstraits, et celle de sa vie élémentaire, la vie de la ruche où l’homme obéit inéluctablement aux lois qui lui sont prescrites.
L’homme consciemment vit pour soi, mais il sert inconsciemment d’instrument à des fins historiques et sociales. L’acte accompli est irrévocable et en coïncidant avec les millions d’actes des autres hommes, il acquiert un sens historique.
Le roi est l’esclave de l’histoire.
L’histoire, c’est-à-dire la vie inconsciente, grégaire, la vie de la ruche humaine, utilise à ses propres fins chaque instant de la vie des rois.
Tu lis Guerre et paix? Dans mes bras!^_^
RépondreSupprimerJe vais mettre du temps mais je le finirai!
SupprimerIl FAUT à tout prix que je le lise !
RépondreSupprimerAh, oui, tu DOIS le lire! :))
SupprimerAu risque de me faire taper par Keisha, j'allais dire la même chose qu'elle mais avec un autre sens, genre si t'as besoin de soutien, je suis là ;-) Ton extrait me rappelle les heures de "souffrance" en lisant les digressions de Tolstoi. Mais a priori, c'est une lecture qui te plait, non?
RépondreSupprimerOui, cette lecture me plaît beaucoup! Il y a des digressions, c'est vrai, mais de si beaux passages aussi!
SupprimerJe n'aurai jamais le courage de relire ce pavé (lu dans ma jeunesse)
RépondreSupprimerDes passages par-ci par-là, peut-être?
SupprimerBah, les digressions trop longues, on peut sauter (en tout cas pour la fin j'ai fait ça!). Zarline, oui, je me souviens... ^_^
RépondreSupprimerParfois cependant elles arrivent à me plaire!
SupprimerJe crois bien que j'aimerais le relire, ce pavé. A une époque où on croule sous les nouveautés le plus souvent courtes, ça doit être chouette de se replonger dans un gros volume, un soir d'automne.... Voilà une idée !
RépondreSupprimerC'est aussi la réflexion que je me fais souvent! Les volumes trop minces, je n'apprécie pas particulièrement!
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