Comme un fleuve s'est mis
A aimer son voyage
Un jour tu t'es trouvée
Dévêtue dans mes bras
Et je n'ai plus songé
Qu'à te couvrir de feuilles
De mains nues et de feuilles
Pour que tu n'aies point froid
Car t'aimais-je autrement
Qu'à travers tes eaux vives
Corps de femme un instant
Suspendu à mes doigts
Et pouvais-je poser
Sur tant de pierres chaudes
Un regard qui n'aurait
Eté que du désir ?
Vierge tu réponds mieux
A l'obscure sentence
Que mon coeur fait peser
Doucement sur ton coeur
Et si j’ai le tourment
De ta métamorphose
C’est qu’il me faut aimer
Ton amour avant toi.
René Guy Cadou ( poète breton, 1920-1951)
(Hélène ou le règne végétal, 1952)
Autre poème sur le blog: Pourquoi n'allez-vous pas à Paris?
Très beau poème ! j'aime particulièrement la deuxième strophe ..
RépondreSupprimerLa deuxième et la première aussi!
SupprimerTrès beau poème pour un très grand poète. Ce dimanche matin commence bien, merci Mango !
RépondreSupprimerUn poète mort trop jeune!
SupprimerDu René Guy Cadou ce matin ! J'aime ce poète breton. Merci Mango.
RépondreSupprimerC'est Max jacob qui a écrit :
"Mon Dieu ayez pitié de René Guy Cadou, qui ne sait pas que ses vers sont le meilleur de Vous."
Y.
Merci, Y, pour la citation!
SupprimerMerci, Mango, et bon dimanche !
RépondreSupprimerBon dimanche ensoleillé enfin, ici.
SupprimerJe disais il n'y a pas longtemps, que j'aimais "L'enfant précoce".
RépondreSupprimerUn beau poème aussi, c'est vrai. Il en a écrit tellement que je trouve superbes;
SupprimerCombien sont ils tous ces poètes qu'on connait à peine et qui ont donné tant de poèmes sur l'amour et pour sublimer la femme!
RépondreSupprimerMerci Mango de nous faire découvrir ces belles choses et plus particulièrement de faire revivre ces hommes et femmes qui ont vécu il y'a longtemps, mais qui restent immortels grace à leur poesie.
Ils sont une infinité mais combien ont su trouver ceux qui les ont entendus?
SupprimerRené Guy Cadou rien que son nom résonne comme un poème !
RépondreSupprimerMerci Mango pour ces mots précieux qui rendent les jours moins ennuyeux !
Bisous
Ravie que ce poème te plaise, Didi!
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