samedi 27 avril 2013

Le violon noir, Maxence Fermine

La vraie musique est entre les mots.  Mozart
Ode à la musique,  à la passion,  au génie,  à la folie et à Venise,   ce récit ne s’oublie pas facilement. Je l’ai beaucoup aimé. 
La simplicité de l’intrigue fait partie de sa beauté. En 45 chapitres, aussi courts que de la poésie en prose, l’auteur évoque la vie d’un violoniste de génie, resté  méconnu, Johannes Karelsky,   qui n’eut jamais d’autre but dans l’existence que de changer sa vie en musique. 
En 1795, à trente et un ans, il atteignit la plénitude de son art. Il lui restait trente et un an à vivre. 
Son seul but dans l’existence était de composer un opéra  si sublime qu’il s’adresserait au ciel et parlerait à Dieu.
Enfant prodige jusqu’à ses dix-sept ans, il fut exhibé  devant toutes les cours d’Europe  mais à la mort de sa mère, lassé  de cette vie de singe savant,  il  se fixa à Paris où il dut  enseigner le violon pour se consacrer  à la composition de son œuvre personnelle. Les guerres napoléoniennes le rattrapèrent. Il devint soldat malgré lui, reçut une terrible blessure, fut sauvé par une cavalière à la voix d’ange mais des soldats brisèrent son violon.
Ce fut la fin de la première partie de sa vie.
L’intermède le plus heureux se passa à Venise où l’armée française pénétra le 16 mai 1797. Ce n’était pas une simple ville pour lui mais  un songe posé sur le bord de la mer, un endroit des plus silencieux  où il resta six mois,  un lieu béni pour retrouver la musique.
Sa chance fut d’être logé chez  Erasmus, le meilleur luthier  de son époque,  élève , à Crémone,  du fils de Stradivarius qui disait posséder trois choses lui procurant trois dons exceptionnels: un violon noir, au son étrange,  un échiquier magique et une eau-de-vie hors d’âge.
Ils devinrent amis. Ils avaient en commun d'être sous le joug d'une voix de femme extraordinaire, entendue une seule fois, ce qui suffisait à leur bonheur. Le reste de l’histoire  dépend de cette relation entre deux artistes, deux artisans de génie qui ne vivaient que pour leur art, dans le dénuement le plus quotidien et des rêves magiques  les rendant fantastiquement heureux. La fin est particulièrement simple et belle. Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette lecture.

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Le violon noir, Maxence Fermine - (Arléa, Points, 1999, 2002, 128 p.)
Challenge d'Anne. Des notes et des mots. 

13 commentaires:

  1. Tu n'es pas la première à lire ce titre dans ce challenge, et j'ai envie de le lire moi aussi ! Je n'ai jamais lu encore Maxence Fermine, "Neige" m'attend toujours dans la PAL...

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    1. J'ai bien envie de lire "Neige", aussi. On en dit beaucoup de bien!

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  2. Je me suis promise de découvrir cet auteur avec Neige dont on a beaucoup parlé.

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    1. Je ne sais pas encore au juste de quoi parle "neige" mais, vu son succès, je le lirai aussi.

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  3. J'ai lu "Neige" l'année dernière, j'ai beaucoup aimé, et j'en ai vu ensuite une adaptation réussie au théâtre, je note donc celui-là, qui d'après ce que tu en dis, est dans les mêmes tonalité que "Neige". Belle soirée

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    1. Je trouve qu'il écrit vraiment bien et ses autres écrits m'intéressent beaucoup aussi maintenant que je l'ai découvert.

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  4. Je n'ai pas encore lu cet auteur et j'ai très envie de le découvrir avec ce livre.

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    1. ce livre m'a tellement plu que je ne peux que te le recommander chaudement!

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  5. Je n'avais pas été emballée par Neige.

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  6. J'ai beaucoup aimé aussi. Quand il y a de la musique dans le roman, il part toujours avec un petit plus!

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    1. En plus, j'aime beaucoup le style de l'auteur, très concis. Rien d'inutile!

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  7. Il me tente, car j'aime beaucoup la plume de l'auteur.

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