Trottoir de l’Élysé’-Palace
Dans la nuit en velours
Où nos cœurs nous semblaient si lourds
Et notre chair si lasse ;
Dôme d’étoiles, noble toit,
Sur nos âmes brisées,
Taxautos des Champs-Élysées,
Soyez témoins; et toi,
Sous-sol dont les vapeurs vineuses
Encensaient nos adieux —
Tandis que lui perlaient aux yeux
Ses larmes vénéneuses.
Paul-Jean Toulet, Contrerimes
(Pau 1867, Guéthary 1920, poète français, célèbre par ses Contrerimes, une forme poétique qu'il avait créée. Il fut un des nègres littéraires de Willy, colocataire de Curnonsky, "Le prince des gastronomes", Francis Carco et Tristan Derème, jeunes poètes s'inspire de lui pour créer leur groupe des "Poètes fantaissites". Frédéric Beigbeder place deux oeuvres de Paul-Jean Toulet (Mon amie Nane et Les Contrerimes) dans le "top-100" de ses livres préférés que constitue Premier bilan après l'Apocalypse.)
Tableau d'Edouard Cortès (1882-1969) Un conseil: cliquer sur la photo pour l'agrandir: ça rend tellement mieux!
Toi aussi, Mango, es plongée dans la poésie de Paul-Jean Toulet ! Je l'ai découverte ce mois-ci seulement et j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerBon week-end !
J'aime P-J Toulet que j'ai d'abord connu grâce à son poème le plus célèbre sur Arles et les Alyscans: "Quand l'ombre est rouge sous les roses
SupprimerEt clair le temps..." Il y a chez lui beaucoup de tendresse et de douceur dans l'évocation des lieux et des moments que j'apprécie particulièrement.
Bon week end aussi.
Un poète que je ne connais pas très bien, je note d'aller voir de plus près. J'aime beaucoup le tableau d'un coin de Paris qui a gardé son charme, même si l'on n'y voit plus de chevaux.
RépondreSupprimerP-J. Toulet mérite mieux que cette sorte d'oubli où il semble être tombé.
SupprimerQue Paris était belle ainsi illuminée, je ne me lasse pas de ces tableaux.
Connais pas le poète (honte) mais poème et tableau se marient harmonieusement. C'est en premier le tableau qui a attiré mon regard. Auteur?(je déchiffre mal)
RépondreSupprimerAucune honte à ne pas connaître ce poète puisque la poésie est si ignorée même par beaucoup de littéraires et surtout par l'Education nationale, ce que j'ai bien du mal à comprendre!
SupprimerLe peintre, c'est Edouard Cortès, un post-impressionniste français qui s'est spécialisé dans les vues de Paris à toute heure et sous toutes sortes de lumière.
Je connais et j'aime relire inlassablement les Contrerimes... Merci, Mango !
RépondreSupprimerOui, c'est agréable... J'aime bien aussi.
SupprimerRavie de retrouver PJ Toulet chez toi après le blog de Grillon, c'est un poète que j'aime beaucoup et beaucoup aussi le tableau que tu as chosi
RépondreSupprimerSi seulement j'arrivais à apprécier autant les poètes d'aujourd'hui mais ça, c'est une autre histoire!
SupprimerJe ne connais ni le poète ni le peintre...quelle harmonie entre les vers et la toile! Merci pour la découverte.
RépondreSupprimerSi tu as aimé: tant mieux!
SupprimerTrès belle association ! Et une découverte pour moi ce Paul-Jean Toulet...
RépondreSupprimerSi tu en as l'occasion, lis quelques-uns de ses poèmes, c'est vraiment pas mal!
SupprimerJe connais très bien cortès que j'adore, mais je ne connaissais pas Toulet.
RépondreSupprimerCette peinture illustre très bien ces vers.