Pas un souvenir n’est resté;
Pas une dentelle d’été,
Pas une cravate commune.
Et sur le balcon, où le thé
Se prend aux heures de la lune.
Il n’est resté de trace aucune,
Aucun souvenir n’est resté,
Au bord d’un rideau bleu piquée,
Luit une épingle à tête d’or
Comme un gros insecte qui dort.
Pointe d’un fin poison trempée,
Je te prends, sois-moi préparée
Aux heures des désirs de mort.
Arthur Rimbaud (1854/ 1891)
Germain Nouveau (1851/1920)
Paul Verlaine (1844/1896)
Qui a écrit ce poème remis par Verlaine à un critique littéraire en 1887, comme ayant été écrit par Rimbaud "sur le tard"? On a pensé qu'il pourrait être, au contraire, de son ami Germain Nouveau. La polémique dure encore. J'ai découvert ce poème dans les œuvres complètes de Rimbaud, La Pléiade (œuvres attribuées, P. 231). On a même pensé à un canular de Verlaine qui s'en est vivement défendu.
Participation aux Poèmes du jeudi chez Asphodèle
Ce que j'aime Rimbaud...
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