Madame de Montespan à la fin de sa vie. (1640/1707)
(Elle remplaça Melle de la Vallière comme favorite de Louis XIV dont elle eut sept enfants, confiés à Madame de Maintenon qui l'éclipsa à son tour dans le cœur du roi.
Elle était célèbre pour sa conversation naturellement enjouée, piquante mais sans méchanceté. . Selon Mme de Sévigné, "A la plus surprenante beauté, elle joignait l'esprit le plus vif, le plus fin, le mieux cultivé, cet esprit héréditaire dans sa famille.")
Elle se repentit à la fin de sa vie et ne pensait plus qu'à faire pénitence pour se préparer à la mort.
"Elle portait sans cesse des bracelets, des jarretières et une ceinture à pointes de fer, qui lui faisaient souvent des plaies; et sa langue, autrefois si à craindre, avait aussi sa pénitence. Elle était, de plus, tellement tourmentée des affres de la mort, qu'elle payait plusieurs femmes dont l'emploi unique était de la veiller. Elle couchait tous ses rideaux ouverts avec beaucoup de bougies dans sa chambre, ses veilleuses autour d'elle qu'à toutes les fois qu'elle se réveillait elle voulait trouver causant, joliant ou mangeant, pour se rassurer contre leur assoupissement." Saint-Simon.( 1707, La Pléiade p.863) (Tableau de la Montespan par Pierre Mignard)
J'ai beaucoup lu de livres d'histoire dans ma jeunesse, moins maintenant. J'écoute aussi souvent que possible "la fabrique de l'histoire" sur France Culture, le matin (ce soir, à 20 h 10 sur France Inter, c'est Jean-Michel Delacomtée l'invité).
RépondreSupprimerAifelle, merci beaucoup du renseignement. Je vais bien marquer cet horaire pour ne pas oublier d'écouter cet invité! Entre deux lectures et deux activités, je me replonge sans cesse dans Saint-Simon que j'ai sorti de son étagère! C'est vraiment un régal et naturellement maintenant je sens le besoin d'aller une fois de plus me promener dans le Parc de Versailles. Bonne journée, Aifelle!
RépondreSupprimerSaint Simon est à l'honneur en ce moment, le livre que lui consacre JM Delacomptée est excellent comme d'habitude pour cet auteur
RépondreSupprimerOuvrir Saint Simon c'est savoir toujours que l'on va passer un bon moment
je ne suis pas certaine qu'elle ait été "sans méchanceté, mais bon rester la favorite n'incite pas à la douceur, sinon on se retire au couvent comme la gentille louise de lavallière :)
RépondreSupprimerDominique, J'espère vraiment ne pas rater cette émission. Voilà un mémorialiste qui sait ne pas être ennuyeux!
RépondreSupprimerniki, C'est Saint Simon lui-même qui écrivait ça mais c'est pour mieux discréditer sa rivale, Mme de Maintenon qu'il détestait. Rien que pour faire des bons mots et rendre sa conversation encore plus mordante, elle devait forcément avoir une langue de vipère parfois. Je pense au film Ridicule qui montrait bien la cruauté de cette Cour, mais je ne me souviens plus du titre exact.
RépondreSupprimerSouvent lorsque je me promène dans le Parc de Versailles, je pense à toutes ces illustres personnes.
RépondreSupprimertu lis saint Simon ?
RépondreSupprimerTrop long pour moi, mais je connais de nombreux extraits et j'ai lu certaines années ... En tout cas j'aime beaucoup "histoire particulière", les anecdotes de cour...
M'enfin, tu me tentes trop avec ton Saint Simon! Patience, son tour viendra...
RépondreSupprimerdimitri, oui,je ne peux pas m'empêcher d'y songer aussi. C'est toujours le même environnement et c'est si bien tenu encore. J'aime beaucoup y aller.
RépondreSupprimerMaggie, Plus jeune je l'ai lu de façon classique, page après page . Maintenant je vais et viens ici et là, au gré de mes humeurs, comme je le fais avec Proust, Stendhal et les autres classiques, précédemment lus et étudiés. Je flâne comme pour une promenade.
RépondreSupprimerKeisha, Je te fais confiance! Bien sûr que tu y viendras.
RépondreSupprimerBonjour Mango, je n'envie pas une femme comme elle: d'avoir été une des favorites de Louis XIV devait pas être une situation enviable malgré tout. Sa fin de vie fut triste semble-t-il? Et rien lu du journal de Saint-Simon. Bon dimanche.
RépondreSupprimerLes favorites des rois ne sont certainement pas à envier même si elles avaient un certain pouvoir et de la considération à la cour le temps qu'elle restait avec le roi mais leur fin n'a jamais été enviable.
SupprimerC'est triste de voir comment une femme aussi brillante du temps de sa jeunesse peut avoir une vieillesse aussi triste. Mais même quand elle était favorite, elle était assez dévote et ce statut lui pesait. Mais elle n'a pourtant jamais rien fait pour y mettre fin.
RépondreSupprimer