Une femme discrète et sans histoire part régulièrement de chez elle pour s’en aller sur les routes à la recherche de son mari mort à la guerre.
C’est officiel. On est venu lui annoncer sa mort mais son corps est resté en Allemagne, au nord de Munich. Elle ne l’a jamais revu.
Alors elle devient Eurydice cherchant à ramener à la vie son Orphée.
Elle part au printemps, toujours et reconstitue son parcours et quand elle revient chez elle, on la regarde bizarrement.
De Jacques, son mari, employé de la SNCF qui fabriquait des fausses cartes d’identité pour les juifs et dénoncé par un jeune mécanicien récemment embauché, on ne parle plus depuis longtemps dans la famille.
Elle, Féli, dans les hôtels où elle descend, prend toujours le même livre : un roman de George Sand ou une bibliographie de cette femme écrivain dont elle admire l’indépendance et la force d’autonomie puis le lendemain, elle reprend le train.
Dans la seconde partie du récit apparaissent trois autres femmes, la narratrice tout d’abord, la nièce de Féli et la grand-mère
Je sais que nous n’en aurons jamais fini
Ni Féli
Ni Jacqueline
Ni moi
3 femmes qui n’ont pas fait la guerre, elles
Mais qui comme bien des femmes font l’après-guerre
Sont là pour panser
et penser (J’ai respecté et la disposition des phrases et la ponctuation.)
C’est une histoire émouvante, présentée comme une histoire vraie et écrite de façon légèrement incantatoire, récit et poème à la fois.
Mes réactions ? Déconcertée au début par le style et finalement séduite par un charme certain et une tendre nostalgie émanant de ces trois femmes simples et exemplaires.
Plusieurs mois d’avril de Françoise Henry, (Gallimard, sept. 2011, 132 p)
Je ne suis pas sûre d'adhérer à ce style de narration ..
RépondreSupprimercela semble très poétique comme style d'écriture... N'est-ce pas lassant pendant tout un roman?
RépondreSupprimerAifelle, je craignais aussi d'être agacée au début et puis l'histoire elle-même a maintenu mon intérêt.
RépondreSupprimerElisabeth, Dans un gros roman ,oui, certainement, Ici le recueil est mince. Malgré tout je n'apprécie pas non plus spécialement ce style! Je préfère les vrais poèmes qui s'assument tels.
RépondreSupprimerje fais le rapprochement avec un "un long dimanche de fiançailles" que je suis en train d'écouter l'ayant trouvé à la médiathèque, les femmes après la guerre ...
RépondreSupprimerCe serait intéressant à découvrir me semble-t-il, et cela sort des sentiers battus.
RépondreSupprimerDominique, très juste, c'est ce thème-là mais ici, il faut bien le dire, en nettement moins développé.
RépondreSupprimerAnne, si tu en as l'occasion, en effet, à la médiathèque par exemple. C'est très vite lu. J'ai dû mettre une heure en prenant des notes! Néanmoins dans le genre longue nouvelle ou récit raccourci que les éditeurs affectionnent maintenant, c'est plutôt réussi
RépondreSupprimerPourquoi pas ? Si la forme ne nuit pas au fond... Un nom que je note, j'aviserai ! :)
RépondreSupprimerUn livre qui me tente, même si le style de narration me freine légèrement. Mais après tout, pourquoi ne pas essayer.
RépondreSupprimerLe titre est presque poétique, lui aussi. J'aimerai plusieurs mois d'avril (avec le soleil, bien sûr).
RépondreSupprimerAsphodèle, Je le craignais au début mais non finalement.
RépondreSupprimerdimitri, pourquoi pas après tout.
RépondreSupprimerAlex Mot-à-Mots, Je ne sais pas pourquoi mais avril me fait toujours penser à la pluie.
RépondreSupprimerPremière fois que j'entends parler de ce livre. L'hisroire m'inéresse mais comme Aifelle, j'ai peur d'être lassée par la narration.
RépondreSupprimerClara, c'est un de ces petits récits qu'affectionnent de nombreuses romancières ces derniers temps, ce qui m'irrite toujours un peu, je dois dire et qui m'empêche d'adhérer totalement aux personnages et à leur histoire.
RépondreSupprimerTiens, un livre de la rentrée que je n'avais encore vu nulle part. Je note, il me parait original.
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