Moi, Iouri Voronine, un pauvre type qui a raté tout ce qu’il eût fallu réussir, je suis comme un milord dans une maison de milliardaire.
Iouri est un immigré russe de la première heure qui a fui la misère de sa ville de Novgorod pour s’installer avec sa femme et son fils à Chicago dans une rue où il pouvait encore parler le russe. Il ne s’est jamais enrichi et regrette sa terre natale. Contrairement à lui, Joe, son fils aime cette vie américaine où il est devenu milliardaire. Son père une fois veuf, il le fait venir près de lui à Los Angeles, dans sa luxueuse villa de Beverly Hills.
Cependant Iouri s’y ennuie malgré ses promenades en limousine, avec chauffeur, dans les collines d’Hollywood. Il est malheureux. Entre son fils et lui, aucune communication n’est possible.
Il décide alors de finir ses jours dans un monastère orthodoxe où il retrouve des impressions de son enfance. Il y atteint le calme, l’apaisement et une forme de spiritualité qui fait son bonheur et touche tout son entourage y compris son fils.
Dans l’église où retentit un cantique populaire russe, je suis un homme nouveau, c’est comme si j’étais autre, avec un cœur qui bat différemment dans une lumière immense.
Mon Dieu que tout est bien !
Doit-on payer un tel moment qui n’a plus ni soupir ni crainte, où le corps d’un homme n’est plus que torrent de vie et joie de vivre. Doit-on vraiment payer ce moment divin?
J’ai lu ce livre avec plaisir au début puis j’ai assez vite décroché lorsque le bon Iouri, devenu moine, a mené une vie de saint.
Ce livre a reçu le Grand Prix de l’Académie française 2005
Henriette Jelinek avait alors 82 ans et c’était son 14e et dernier roman.
Le destin de Iouri Voronine de Henriette Jelinek, roman, (Éditions de Fallois, 2005, 223 pages)
Plénitude spirituelle dans un monastère orthodoxe, ça résonnait bien pourtant, dommage!
RépondreSupprimerJe te souhaite une très belle journée Mango
Kenza, je le croyais aussi mais j'ai trouvé cet aspect-là bien banal et trop rapidement évoqué, juste en dernier recours, à la fin, comme pour se débarrasser et du personnage et du roman.
RépondreSupprimerBien que je n'envisage pas cette lecture, je découvre avec ton billet le livre et l'éditeur.
RépondreSupprimerEmmyne, comme toi, c'est aussi une découverte pour moi, faite à la bibliothèque où il était mis en valeur mais pour un prix de l'Académie, je m'attendais à mieux!
RépondreSupprimerMerci à toi, j'éviterai de perdre mon temps mais ceci dit je n'avais pas du tout repérer ce livre ! curieux comme prix de l'Académie
RépondreSupprimerBon, je passe sur ce roman alors ! ;)
RépondreSupprimerLe début a l'air très bien, mais la suite un peu moins.
RépondreSupprimerUn livre que je vais donc ne pas retenir.
Dominique,Ce n'est pas qu'il soit déplaisant mais simplement la fin m'a semblé trop facile et attendue.
RépondreSupprimerMarine Rose, Il est un peu oublié et je comprends pourquoi maintenant.
RépondreSupprimerdimitri, je ne le conseille pas particulièrement!
RépondreSupprimerUne auteure que je n'ai jamais lue, le thème me parle bien, et malgré ce que tu dis de la fin, je tenterai peut-être l'aventure ..
RépondreSupprimerUn message intéressant mais si la forme n'y est pas, je passe aussi.
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