Jean-Jacques Rousseau, Les rêveries du Promeneur solitaire. Neuvième promenade. (L'île St.Pierre)
Sur le Bonheur encore:
Le bonheur n'a rien de moral, il est amoral. Les philosophes du XVIIIe siècle l'avaient très bien compris. Il est bien plus confortable de vivre dans une relative médiocrité que de redistribuer entièrement son mode de vie. On vit ainsi sans être malheureux, mais sans être heureux non plus. Il faut un certain courage pour révolutionner son existence, prendre conscience que sa vie ne convient pas, qu'elle se trouve dans un entre-deux. Je déteste les manuels et les modes d'emploi... La seule solution, à mes yeux, pour basculer dans le bonheur, c'est de se frotter à des gens heureux, de frayer avec des personnalités solaires qui vivent leur vie comme une aventure. Les scientifiques parlent du phénomène de l'échopraxie: mon voisin bâille, je bâille. Mon voisin rit, je ris. Je pense que le bonheur relève du même phénomène. La meilleure solution pour éviter de s'enfoncer dans une vie médiocre et insatisfaisante, c'est de s'imprégner de l'enthousiasme de l'autre.Vincent Cespedes: Magique étude du bonheur
La liste est longue de ceux qui ont écrit sur le bonheur ces dernières années, mais comment vivent-ils eux-mêmes ?? La notion de bonheur ne se laisse pas enfermer et après tout, nous en avons chacune et chacun notre propre perception, qui n'est pas celle du voisin.
RépondreSupprimerEt cette notion change au cours de la vie. J'oscille entre ces deux interprétations mais reste très proche de Rousseau. N'empêche! Vivre auprès de personnes optimistes est une vraie chance!
SupprimerTiens, j'en parlais justement jeudi du bonheur ! Il faudrait que je lise Cespedes !
RépondreSupprimerIl semble à la mode en ce moment. Il est partout!
SupprimerTu ne crois donc pas au bonheur ?
RépondreSupprimerOh que si! J'y aspire sans cesse mais qu'il est difficile à maintenir, je trouve!
SupprimerTu ne crois donc pas au bonheur ?
RépondreSupprimerJe vais parcourir le second bouquin que tu cites, bientôt !
RépondreSupprimerComme ça j'aurais ton opinion sur un sujet toujours renouvelé!
SupprimerMais comment savoir si les autres ne sont pas des heureux de façade ? Je pense comme toi que Rousseau a plus raison. En plus, la seconde signifierait que son propre bonheur dépend du bonheur des autres ?
RépondreSupprimerTu as raison , comme le sourire commercial par exemple mais on sent vite si c'est faux ou non, il me semble! Quoi qu'il en soit et par expérience vivre avec des optimistes de naissance me fait toujours du bien.
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