La narratrice et Blaise, mariés, vivent comme des adolescents, des Robinson parisiens, artistes accrochés l’un à l’autre, insouciants. Jusqu’au jour où Blaise est atteint d’une maladie rare, la « cellulite cervicale », forme de nécrose parfois mortelle des tissus du cou. Hospitalisé d’urgence à Lariboisière, Blaise se mue du jour au lendemain en « homme-machine » plongé dans le coma. Alors la peur s’installe. De le perdre. De voir le bonheur disparaître. S’installe aussi la curiosité fascinée de la narratrice pour ce service spécial – la « réa » – tandis que son existence se détraque et se ranime elle aussi…
(Quatrième de couverture)
"Blaise vient de fêter ses cinquante printemps.Son père est mort trois mois plus tôt.Quelque chose en lui refuse-t-il de naître? de céder? de s'ouvrir?"
Mon avis:
Une femme, la
narratrice et romancière, raconte les moments difficiles vécus pendant le coma
de son mari très aimé, hospitalisé à Lariboisière pour une maladie rare et très
dangereuse: la cellulite cervicale qui impose une opération d'urgence suivie de
plusieurs semaines en réanimation.
Voilà, c'est tout et c'est beaucoup évidemment quand on vit
une telle expérience, c'est bien écrit, sans être larmoyant mais malgré tout,
je n'ai pas réussi à apprécier véritablement ce récit de vie. J'ai le tort
d'avoir lu et admiré les livres de Joan Didion (L'année de la pensée magique)
et celui de Joyce Carol Oates (J'ai réussi à rester en vie) sur le même thème
de la maladie de l'être aimé, suivie de la période de deuil, ce qui n'est pas le cas de Réanimation, à
l'issue moins dramatique.
Impossible de ne pas faire le rapprochement. Ceux-là m'ont
passionnée, celui-ci m'a juste intéressée, du moins au début mais sans plus.
Les derniers chapitres ont fini par m'ennuyer.
Seul passage avec post-it, signe d'intérêt personnel: celui
où l'auteur évoque les nombreux médecins qui ont senti le besoin d'écrire.
"Poésie et médecine, c'est pareil",
prétendait William Carlos Williams.
Parce que ça délivre?
Même avis chez ses confrères Maïmonide, Rabelais, Döblin,
Boulgakov, Karinthy,Schnitzler, Gomez de la Serra, Benn, Segalen, Tchékhov,
Torga, Büchner, Weiss, Céline, Sénanque et Lamarche-Vadel, qui n'avait pas son
diplôme mais c'était tout comme: tous médecins, tous écrivains, deux fois
artistes commis au chevet de l'humanité, ce grand corps malade fourmillant de
symptômes avérés et de mensonges que, tous siècles et mœurs confondus, ils
n'ont cessé d'ausculter, palper, disséquer, torturer, sans négliger aucune
humeur, aucune vapeur, histoire de faire rendre gorge à la vérité du mal en
beauté.
Écrire?
Même science des détails et des effets.
Clinique.
Maniaque.
Comme soigner.
Réanimation de Cécile Guilbert (Grasset, 2012, 270 p.)
Encore une maladie inconnue...
RépondreSupprimerDis donc, tu ne me donnes pas envie de le lire. C'est bien mais on reste extérieur, c'est ça?
Comme Keisha. En tout cas, pas un livre pour moi, qi n'aime pas lire sur la maladie.
RépondreSupprimerOuh la, pas du tout envie de me lancer dans une lecture pareille. Comme Manu, les livres sur la maladie ont tendance à me faire fuir.
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu les deux premiers que tu évoques, et je commencerai plutôt par eux.
RépondreSupprimerJe passe mon chemin. Envie de lectures plus "heureuses" !
RépondreSupprimerVous semblez toutes d'accord.
RépondreSupprimerj'ai bien aimé mais je comprends ton point de vue. J'ai bcp apprécié l'écriture.
RépondreSupprimerComme toi je suis restée en dehors, il m'a manqué quelque chose pour m'y intéresser totalement !
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