dimanche 9 septembre 2012
Les pas de Paul Valéry
Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.
Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus!
Dieux!… tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus!
Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon cœur n'était que vos pas.
Paul Valéry, (Sète,1871-Paris,1945)
Extrait de Charmes (éd. Poésie/Gallimard)
Un peu de savoir et beaucoup d’esprit, beaucoup d’activité de l’esprit, voilà l’essentiel. (Paul Valéry)
A ma grande honte, j'avoue ne pas connaître la poésie de Paul Valéry. Voilà qui m'incite à aller plus loin.
RépondreSupprimerJ'aime les poèmes connus parce que étudiés. Quelques autres me restent toujours trop hermétiques!
Supprimermerci mango pour ce très beau poème
RépondreSupprimerJ'aime surtout la dernière strophe! Bon dimanche, niki.
SupprimerC'est mon poème préféré de Valéry -et je suis fou de sa dernière strophe, que je me récite fréquemment. Merci Mango!
RépondreSupprimerCette strophe est sublime. Bonne journée, Léon!
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