Comme tous les adultes entre vingt et soixante ans, les parents de Callie sont morts durant la Guerre des Spores, sous les frappes de missiles bactériologiques, faute d’avoir pu être vaccinés à temps. Avec son petit frère Tyler, la jeune fille passe désormais ses journées à fuir les forces de l’ordre, se réfugiant dans des squats, en compagnie de leur ami Michael. Elle doit aussi se méfier des rôdeurs qui n’hésiteraient pas à les tuer pour un banal morceau de pain. Il ne lui reste comme dernier espoir que Prime Destinations, un étrange institut de Beverly Hills sur lequel règne un personnage mystérieux que tous surnomment « Le Vieux ».
Le Vieux recrute des adolescents pour louer leur corps à des Enders – des personnes âgées voulant retrouver leur jeunesse d’antan. Callie, prête à tout pour gagner l’argent qui sauvera les vies de Tyler et Michael, accepte d’être donneuse. Mais à la suite d’un dysfonctionnement de la neuropuce implantée derrière son crâne, Callie se réveille à la place de sa locataire. Elle vit désormais dans son manoir, conduit ses voitures de luxe et fréquente le petit-fils d’un sénateur. Callie se croirait presque dans un conte de fées… jusqu’à ce qu’elle découvre que sa locataire a bien d’autres intentions que de profiter de sa jeunesse retrouvée – et que les plans maléfiques de Prime Destinations dépassent tout ce qu’elle aurait pu imaginer… (Site de l'éditeur)
Ce roman qui est loin d'être désagréable, se situe dans une case éditoriale très particulière puisqu'il vise les jeunes adultes, probablement les 20 à 30 ans. Je ne le suis plus. Est-ce pour cela que je ne suis pas des plus enthousiasmées par ce récit - une dystopie en deux volumes appelée sans doute à devenir un film bientôt?
Il s'agit d'un conte d'avertissement en prévision d'un temps post-apocalyptique comme il s'en publie de plus en plus. L'auteur dit avoir été influencée par l'épisode de la grippe A pour laquelle on n'arrivait pas à produire suffisamment de vaccins. Ici les middlers ont succombé à une épidémie et il ne reste plus de vivants que les grands vieillards centenaires et les très jeunes gens. Les orphelins sont pourchassés et affamés. Pour survivre il leur faut vendre leur corps aux anciens qui possèdent la richesse. Grâce à cette banque des corps, ceux-ci peuvent revivre leur jeunesse.
L'auteur a déclaré ne vouloir critiquer personne mais désirer que la réflexion se fasse après s'être diverti une fois le livre terminé. Elle espère que le lecteur se posera alors la seule question intéressante: Qu'est-ce que je ferai dans cette situation? En réalité, je n'ai pas eu le temps de méditer à ce sujet tant les rebondissements s'enchaînent à toute allure. Pas le temps de s'ennuyer ni de réfléchir. Il faut juste se laisser prendre par le rythme infernal des transformations à outrance. Nul doute que ce roman plaira au public visé. En ce sens, c'est une réussite comme l'ont été : Hunger Games, Uglies, Incarceron.
Le site du livre, ICI, est tout à fait remarquable pour son efficacité commerciale..
Starters, Lissa Price, 452 pages, mars 2012, Collection R, Robert Laffont, ICI.
En effet, je ne sais pas si c'est le genre de littérature que je recherche.
RépondreSupprimerIl faut pouvoir aimer ce genre de série à base d'apocalypse possible dans le futur!
SupprimerJ'aime bien les contes, je pense donc que cela pourrait me plaire (par contre la couverture ne fait pas trop envie je trouve)
RépondreSupprimerC'est un conte cruel et surtout très pessimiste. Pas drôle de survivre dans un monde semblable!
SupprimerHélas hélas j'ai passé l'âge :-)
RépondreSupprimerTu fais donc partie des vilains enders qui louent les corps des très jeunes pour retrouver leur énergie! :)
SupprimerOui bon, tu fais comme moi, tu as aimé mais sans être non plus super enthousiaste (mais je suis quand même curieuse de connaître la suite !)
RépondreSupprimerC'est comme ça que je l'ai pris: un bon petit divertissement, sans réel attachement pour moi. Les personnages, même Callie, ne m'ont pas particulièrement touchée, plus stéréotypés que réalistes.
SupprimerDécidéent on "catégorise" beaucoup les productions littéraires. A quand le bouquin pour "emme de 45 ans, cadre dans une entreprise, célibataire" ou "homme de 23 ans, sans emploi, fiancé, vivant en France" ?? Comme si la littérature avait des frontières précises et infranchissables...
RépondreSupprimerLes éditeurs et les commerciaux y trouvent sûrement leur compte mais pour moi, lectrice, je n'en vois pas vraiment l'intérêt. Tous ces compartiments m'agacent plutôt.
SupprimerLa littérature n'a pas de frontière, le goùt des petites cases ne vient certainement pas des auteurs, quoique... Certains auteurs du livre de jeunesse par exemple acceptent cette catégorisation ce qui ne les empêche pas d'être de grands auteurs et de bouleverser les parents qui se précipitent sur les livres de leurs ados.
RépondreSupprimerNe viser qu'un public de jeunes ne vous semble pas réducteur? C'est vrai qu'on pourrait en discuter longtemps!
SupprimerCOmme toi, je ne correspond malheureusement plus au public visé. Quitte à lire de la littérature jeunesse, je préfère les albums pour les petits ou les romans à destination des 9-12 ans.
RépondreSupprimerJe te suis totalement! A 15 ans, on peut déjà commencer à lire les grands classiques, seulement il y faut un peu d'encouragement et non toutes ces petites séries tentatrices sur le moment mais qui véhiculent toutes les mêmes clichés et qui se retrouvent ensuite en boucle à la télé.
SupprimerJe pense que j'en ai un peu assez de ce type de romans... je vais prendre une pause, je crois...
RépondreSupprimerBonne pause alors, en France, je crois?
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