Room de Emma Donoghue

Jack a  cinq ans  et vit en osmose avec sa mère qui ne s’occupe que de lui. D’ailleurs elle le nourrit encore au sein. En réalité, il est né dans cette pièce minuscule où ils vivent 24h/24. C’est que sa jeune mère, étudiante, dont on ne connaîtra jamais le prénom, a été kidnappée voilà sept ans déjà. Elle adore son fils, l’éduque le mieux possible, lui raconte de belles fables et l’oblige à  se cacher dans une armoire  quand vient le méchant Old Nick. Cependant la fuite s’impose à tout prix quand le psychopathe, père de l’enfant,  devient plus menaçant que jamais.
Il y a six mois, je lisais un beau thriller sur le même thème exactement que celui de Emma Donoghue. Il s’agit de Séquestrée de Chevy Stevens, sur  la survie d’une  femme et de son enfant né du kidnappeur-violeur, dans une cabane insonorisée et isolée. 

Je l’avais beaucoup aimé mais celui-ci est encore plus fort. Il m’a clouée sans pouvoir rien faire d’autre que d’aller jusqu’au bout sans m'arrêter. Il est magnifique et de nombreuses autres blogueuses avant moi ont encensé ce roman. Pourtant je n’avais pas lu leurs billets  et ne savais pas à quoi m’attendre en commençant ma lecture.

 Faible au départ en raison du langage adopté puisque c’est Jack, l’enfant de cinq ans qui raconte, mon intérêt n’a fait que s’accroître  quand  le monde extérieur  s’est révélé à son tour terriblement effrayant puisque la mère et l’enfant se sont retrouvés à nouveau enfermés, dans un hôpital psychiatrique cette fois, et dehors en proie aux voyeurs et aux voleurs d’images.

J’ai aimé ces personnages  de la mère si aimante et si forte pour son enfant et  si fragile pourtant à la sortie et ce petit Jack, toute tendresse, naïveté et espérance est un enchantement. 

Pas étonnant que  ce livre ait déjà  eu un tel succès  en Angleterre et aux Etats-Unis tout d’abord et partout où il a été traduit.C’est un livre bouleversant et superbement réussi.

L’ont aimé également: Emeraude,  l'Ogresse,   Valérie,   Véronique,   Zarline.  Clara,  entre autres...

Room de Emma Donoghue,  (La Cosmopolite, Stock, 2011, 400 pages à lire) Traduit  de l'anglais (Canada) par Virginie Buhl