La photo de la couverture est loin d’évoquer ces grand-mères qui ne s’habillaient qu’en noir et ne se souciaient plus de coquetterie. S’agit-il donc ici de celles étiquetées rapidement de cougars? C’est exactement ça, sauf qu’en plus d’aimer des jeunes de l’âge de leurs fils, leurs maisons se faisant face et les maris étant mort ou absent, c’est à deux qu’elles ont élevé ces garçons devenus leurs amants à peine sortis de l’adolescence.
Ils s’aiment. Ils ne font pas de scandale. Personne ne se doute de rien puisqu’ils ont toujours vécu ensemble.
Le récit s’ouvre sur une scène idyllique. Dans une baie paradisiaque donnant sur l’Océan. Quatre adultes et deux petites filles, «des êtres soignés et resplendissants» sont installés à la terrasse d’un établissement prestigieux.
«Six têtes blondes? Ils étaient sûrement parents. Ce devait être les mères des hommes.»
Un beau tableau offert à l’admiration de tous. Il ne manque que les mères des petites filles, trop souvent absentes. Mais en voici une qui arrive justement.
«Un petit bout de brune remuante, qui n’avait rien de l’assurance et du style de «la Famille».
Éclate alors une scène, rapide et feutrée en apparence, décisive pour l’avenir de tous, en réalité. Les mères viennent de découvrir les amours illicites et reprennent leurs enfants, «loin de leurs maris, loin de leurs belles-mères.»
C'est le passé de ces amours troubles. qu'évoque la suite du récit
Aurais-je été attirée par ce titre peu encourageant si le nom de l’auteur ne m’avait pas sauté aux yeux?
On dirait ici un essai sur la génération des plus de cinquante ans et ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus, mais Doris Lessing, prix Nobel de littérature 2007, dont j’ai tellement aimé «Le carnet d’or» s'est toujours intéressée aux phénomènes de société. L’éditeur parle de ce petit livre comme d’ «un texte sulfureux et dérangeant sur des amours scandaleuses. Roman du non–dit et de la dissimulation.»
Voilà qui est alléchant et qui aurait pu me plaire! Hélas, quelle déception! Juste une petite nouvelle très lisse, une bluette. Tout est dit, très vite, rien n'est approfondi. On frôle l' Harlequinade!
Les Grand-mères, Doris Lessing, (Flammarion, 2005, 128 p) Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle D. Philippe
Doris Lessing est née en 1919 et a écrit ce livre en 2005 à 83 ans
Doris Lessing est née en 1919 et a écrit ce livre en 2005 à 83 ans
Nouvelle participation au challenge d'Anne , Voisins, voisines pour l'Angleterre, encore une fois!
Et toujours pas à la biblio... pffouuuu!
RépondreSupprimerTiens! la mienne le mettait en évidence.
SupprimerLa simple mention d'"Harlequinade" suffit à me faire fuir ;)
RépondreSupprimerTous les thèmes y sont sans plus.
Supprimerpeut être pour une grande écrivain le livre de trop dommage et merci à toi de l'alerte car effectivement le nom de l'auteur peut tenter
RépondreSupprimerRemarque, elle en a écrit trois ou quatre depuis et elle a maintenant 90 ans. (Henry Bauchau, lui, vient de sortir deux livres à 99 ans!) On ne peut qu'admirer leur forme intellectuelle!
SupprimerMoi aussi j'avais été déçue.
RépondreSupprimerN'est-ce pas, c'est un peu fade!
SupprimerTant pis pour les grand-mères... Je te laisse un jeu à faire (ou pas bien entendu... la liberté étant grande sur notre blogosphère).
RépondreSupprimerJe cours voir ça!
SupprimerBeaucoup ont été déçues par ce livre-là, du coup je n'ai pas trop envie d'y plonger.
RépondreSupprimerFluide mais sans véritable saveur.
SupprimerJe ne connais cette romancière que de nom et tu ne m'encourages pas à lire ce livre... pas sûre que j'aurais été attirée de totue façon. Je note quand même le lien !
RépondreSupprimerSi tu veux la connaître, commence par "Le carnet d'or". Un livre qui m'a marquée.
SupprimerJe resterai sur l'excellent souvenir du Carnet d'Or que j'avais adoré
RépondreSupprimerTu fais bien car avec celui-ci on en est loin!
SupprimerJe l'avais découvert avec ce prix, mais je trouve ses romans assez inégaux. Ce qui m'a découragé. Pas lu celui-ci.
RépondreSupprimerJe n'ai lu que "Les carnets d'or" à mille lieues au-dessus de celui-ci.
SupprimerJe l'ai lu, enfin pas complètement car je n'ai pas pu aller jusqu'au bout.
RépondreSupprimerC'est exactement ça : de l'Harlequinade.
Parfois je peinais à me rappeler que c'était un Prix Nobel qui avait écrit ça!
SupprimerJe préfère rester sur "Maintenant que j'ai 50 ans" de Bulbul Sharma où les cinquantenaires indiennes mises en scène par l'auteur sont toutes très attachantes.
RépondreSupprimerAh oui, celles-là sont vraiment drôles et attachantes. J'ai passé un bon moment avec elles aussi.
SupprimerJe relirai Doris Lessing mais pas avec ce titre, dont le thème ne m'attire de toute façon pas.
RépondreSupprimerDoris Lessing vaut beaucoup mieux que cette longue nouvelle.
SupprimerEffectivement, cela n'a pas l'air d'être passionnant. Par contre, je note "les carnets d'or"!
RépondreSupprimer"Les Carnets d'Or" restent son chef d'œuvre en effet. Ce livre mérite d'être lu.
Supprimerquel dommage! le début de ton billet m'intéressait beaucoup. Je me demande maintenant si j'ai déjà lu cet auteur...
RépondreSupprimerHo que je suis ravie de lire ça ! J'en ai fait un billet bouffon tout au début de mon blog tant le livre m'en est tombé des mains ! Et le racolage du bandeau en plus... Moi aussi j'avais lu Les Carnets d'Or dans ma jeunesse, je m'attendais à du soufre (tant qu'à faire !) Oh non, l'arnaque...^^ Et à mon avis, elle a dû faire de l'alimentaire (aussi) dans sa carrière cat j'en ai un autre Alfred et Emily, jamais pu dépasser la page 20 tant c'est sirupeux ! Si ça t'intéresse, je te laisserais mon lien ou tu peux aller dans ma Page Auteurs sous la bannière...(je me sens moins seule) !^^
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