Pourquoi faut-il que les émissions les plus intéressantes pour moi soient si tardives? Je les manque le plus souvent mais cette fois je suis tombée par hasard sur un moment fort de «Au Field de la nuit», l'émission culturelle de Michel Field. Il s'agissait de l’intervention de la romancière Chahdortt Djavann, iranienne d’origine qui a fui son pays pour venir en France où elle a dû apprendre la langue et a fini par écrire pour cette rentrée son neuvième livre directement en français: "Je ne suis pas celle que je suis", (éd. Flammarion).
C’est de ce roman qu’elle parlait ce soir avec une telle conviction, dans un français parfait, avec beaucoup d’émotion aussi puisque c’est sa vie qu’elle évoquait mais une émotion maîtrisée. Elle s’est montrée si convaincante et impressionnante qu’elle m’a donné envie de lire son livre, ce que n’a pas réussi Mazarine Pingeot, éternelle invitée de la télé, qui n’avait pas grand-chose à dire. Simon Liberati était également sur le plateau. J’ai prévu de lire son évocation de «Jayne Mansfield», l’actrice emblématique des années soixante qui selon lui marque la transition entre le cinéma hollywoodien de la grande époque et le virage plus libertaire et moins stars et idoles de la dernière partie du XXe siècle.
Qui est Chahdortt Djavann?
C' est "l'une des nombreux enfants d'un seigneur d'Azerbaïdjan dit « Pacha Khan », mis en prison par le dernier Shah d'Iran, puis par l'Ayatollah Khomeini suite à la révolution islamique de1979. Éprise de liberté, elle fuit le régime islamiste et gagne la France en 1993, après un bref passage par Istanbul. Ses débuts en France sont difficiles car il lui faut apprendre la langue et accepter des petits boulots tandis qu'elle étudie l'anthropologie. Elle écrit de nombreux articles dans les journaux : Libération, Le Monde, le Figaro, le Journal du Dimanche. Elle donne de nombreuses conférences en France, en Europe et aux États Unis." (source:Wikipedia)Extrait de son livre: «Je ne suis pas celle que je suis »
«À quarante ans passés, ce livre est une tentative de vie, comme on fait une tentative de suicide. J'ai très souvent vécu à deux pas de la réalité, dans des fictions échafaudées instantanément. Dès la plus jeune enfance, mon imagination ne cessait de me dépasser, moi et le monde qui m'entourait.»
Inutile de préciser qu'elle m'a beaucoup impressionnée et que j'espère être autant séduite par son livre que par sa présence et sa forte personnalité sur le plateau.
Il y a des moments comme ceux-là, égarés dans des émissions discrètes. Je ne connais pas l'auteure, mais j'ai repéré son livre dans la rentrée.
RépondreSupprimerC'est vrai que Mazarine Pingeot je ne la trouve jamais convaincante. Par contre, l'auteure que tu évoques donne envie
RépondreSupprimerAifelle, Quelle forte personnalité! Comme elle a marqué l'émission! Elle ne venait pas là pour faire de la figuration comme tant d'autres!
RépondreSupprimerElisabeth Au moins elle, elle avait quelque chose à dire et à raconter! On la sentait profondément vraie!
RépondreSupprimerAucune envie de lire Mazarine Pingeot...
RépondreSupprimerMême l'écouter dans une émission m'ennuie!
RépondreSupprimerBon tu m'as convaincue Mango, je la lirai cette auteur! As-tu lu d'autres livres d'elle?
RépondreSupprimerUne auteure à sa souvenir.
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore vu cette émission présentée par Field. Quel dommage que les bonnes émissions passent si tard. Peut-être que je vais pouvoir la regarder sur le site de la chaine.
sybilline, non, je viens de la découvrir grâce à cette émission.
RépondreSupprimerdimitri, Elle doit pouvoir se revoir sur la chaîne en effet! Cette auteur présentait bien son livre maintenant je ne sais pas si j'aimerais son roman.
RépondreSupprimerJe viens justement de commencer la lecture de son roman...
RépondreSupprimerNadael, j'ai hâte de lire ce que tu en auras pensé!
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