Par une nuit nouvelle
Femme avec laquelle j'ai vécu
Femme avec laquelle je vis
Femme avec laquelle je vivrai
Toujours la même
Il te faut un manteau rouge
Des gants rouges un masque rouge
Et des bas noirs
Des raisons des preuves
De te voir toute nue
Nudité pure ô parure parée
Seins ô mon cœur
La Vie immédiate, 1932
On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais
Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d'homme
Un sort meilleur qu'aux nuits du monde
Tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu' ils croyaient être
On ne peut te connaître
Mieux que je te connais.
Paul Eluard ( 1895-1952)
Les yeux fertiles (1936)
Portraits de Gala et de Paul Eluard par Salvador Dali, (1929)
ce sont de tres beaux poèmes de ¨Paul Eluard. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBon dimanche aussi. Eluard, toujours actuel.
RépondreSupprimerJe me suis régalée. Eluard ! Un de mes poètes préférés ! tes images de Dali "collent" très bien au poème !
RépondreSupprimerAsphodèle, c'est parce que je lis en ce moment une vie de Gala qui m'a donné envie de me replonger dans Eluard et Dali. J'aime ça!
RépondreSupprimerOh, je ne connaissais pas ces portraits. Ils sont incroyable.
RépondreSupprimerEluard et Dali, tu ne pouvais pas me gâter plus !
Bon dimanche à toi.
emmyne, ils sont beaux et jeunes et encore loin de l'image qu'ils donnaient d'eux à la fin de leur vie. C'était l'époque où ils formaient un ménage à trois. Curieuse liberté que celle de cette femme célébrée et adorée par ces deux artistes!
RépondreSupprimerEluard... mn cauchemar personnel... la première et les commentaires composés....arrrrghhhhhh :))
RépondreSupprimerchoupynette, Ah les explications scolaires, ça vous ruine un poème trop souvent, ça!
RépondreSupprimerMerci,merci pour ces jolis moments de poésie et pour Paul Eluard !
RépondreSupprimerC'est incroyable mais les écrits de Paul Eluard sont plus actuels que jamais.
RépondreSupprimerEt Dali, un homme aussi fantasque que talentueux.
Marie,je suis contente que ça te plaise.
RépondreSupprimerDimitri, Eluard et Dali, deux talents opposés qui se sont pourtant influencés.
RépondreSupprimerCela me plonge dans la nostalgie de cette époque créative à la croisée des chemins, les surréalistes et leur ouverture onirique sur tous les possibles libérés des tabous, on y trouve la vérité de la beauté " nudité pure et parure parée"
RépondreSupprimerEt le tableau de la femme en rouge est tout à fait en harmonie avec le premier poème!
RépondreSupprimerUne association réussie, tu me fais aimer Eluard que je ne connais que trop peu!
RépondreSupprimerEluard est vraiment très actuel!
RépondreSupprimerBon dimanche!
orfeenix, poète toi-même, tu parles magnifiquement des poèmes!
RépondreSupprimerogressedemar, Eluard a beaucoup écrit et parfois il atteint le sublime.
RépondreSupprimerweekend et coup de brosse,oui,je me rends compte qu'il est désormais parmi les poètes français les plus connus.
RépondreSupprimerclaudialucia, Le rouge lui va bien à cette maîtresse femme pas facile si j'en crois le livre que je lis en ce moment!
RépondreSupprimerEluard..., mon chouchou !
RépondreSupprimerNoukette, tu as bon goût!
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