L’autre fille du titre, c’est elle-même, Annie Ernaux qui, de livre en livre, s’interroge sur son identité.
Elle se croyait unique et découvre qu’elle n’est que la seconde : l’autre fille, la remplaçante.
Dans ce texte, elle revient sur l’été de ses dix ans, à un moment clé de son existence. Elle est fille unique et découvre soudain, par une indiscrétion de sa mère, qu’elle a eu une sœur, morte deux ans avant elle et dont elle ignore tout. Sa vie en est bouleversée.
Elle lui écrit cette longue lettre de 78 pages. Elle vient d’apprendre que ses parents ne désiraient qu’un seul enfant.
Il fallait donc que tu meures à six ans pour que je vienne au monde et que je sois sauvée.
Tu es entrée dans ma vie l’été de mes dix ans, comme Bonny, la petite fille de Scarlett et de Rhett dans "Autant en emporte le vent".Les paroles de sa mère lui font mal :
- Elle est morte comme une petite sainte. Elle était gentille, plus que celle-là.Ces mots : sainte et gentille!
Entre ma mère et moi, ces deux mots. Je lui ai fait payer. J’ai écrit contre elle. Pour elle.La scène du récit se passe pendant l’été 1950. La petite fille était heureuse avec ses amies :
On chantait : "Il fait bon chez vous, Maître Pierre"… "Ma guêpière et mes longs jupons".C’était le dernier été des grands jeux avec les cousins. L’année d’après, elle ne fera que lire.
Tous les ans désormais, elle retourne au cimetière d’Yvetot fleurir deux tombes : celle de ses parents et celle de sa sœur.
Une belle lecture intéressante mais plus admirable qu’émouvante.
L’autre fille d’Annie Ernaux, Éditions Nil, mars 2011, 78 p
On vient de m'offrir ce livre.
RépondreSupprimerJe ne vais pas tarder à le lire. J'ai même hâte de commencer.
Très bonne journée.
dimitri, un beau petit livre tré agréable à lire!
RépondreSupprimerJ'ai lu justement "la place" il y a peu et elle évoque cette grande soeur morte avant sa naissance très rapidement. J'avais eu la même sensation que toi d'une lecture intéressante sur le problème des classes sociales plutôt qu'émouvante. Est-ce définitivement le style de l'auteur ?
RépondreSupprimerJe l'ai lu en mars je crois et il m'avait beaucoup touché ! Certes c'est du Ernaux, autobiographique et incisif, on aime ou pas mais je la trouve bien méritante de s'exposer ainsi !! J'ai Les années encore à lire (LC d'août)...
RépondreSupprimerIl faudra bien que je m'y mette aussi...
RépondreSupprimerJe n'a encore lu aucun livre de cette auteure, faut que je m'y mette!
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce livre (comme l'ensemble de l'oeuvre d'Annie Ernaux, je suis une adepte absolue...). Bon we Mango !
RépondreSupprimerPlus admirable qu'émouvant, oui. Beaucoup de retenue dans ce récit, ce qui m'enlève pas sa force.
RépondreSupprimerCe livre est un petit bijou d'écriture ...
RépondreSupprimerPetite Fleur, Je crois qu'en effet c'est le style de Annie Ernaux qui veut ça!
RépondreSupprimerAsphodèle,je la suis de livre en livre et j'ai comme l'impression qu'elle fait partie de ma famille tant il me semble bien la connaître mais ce n'est sans doute qu'une illusion. Ce ne sont jamais que des romans après tout.
RépondreSupprimerÖtli, je me demande si tu aimerais.
RépondreSupprimerNadael, Elle est parfois considérée comme un classique de notre époque désormais!
RépondreSupprimerMargotte, je l'aime bien également. Bon WE à toi aussi.
RépondreSupprimersylire ,c'est même ce qui fait sa force. Larmoyant, je n'aurais pas aimé ce texte.
RépondreSupprimerClara,C'est en cela qu'elle excelle.
RépondreSupprimerIl est très demandé en bibliothèque et je n'ai pas encore mis la main dessus mais je me suis promis de le lire, Annie Ernaux est vraiment une auteure que j'apprécie
RépondreSupprimerTrès très très envie de le lire ! ;)
RépondreSupprimerJ'attends les vacance s! :D
Dominique, J'ai eu de la chance de le trouver mais j'ai risqué de ne pas le voir tellement ce livre est mince.
RépondreSupprimerLeiloona, compte une heure pour le lire. Pas plus. Il se lit très vite.
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